Pendant un instant, la question « Est-ce bleu et noir ou blanc et doré? » est devenue « universellement » reconnue en s’inscrivant comme une blague faisant partie de la « culture générale ».
Plusieurs marques ont alors vu et saisi l’occasion de réagir en rejoignant le débat (s’il y en avait un). Pour plusieurs, il s’agissait d’une occasion de montrer qu’ils sont « à l’écoute » et « branchés » en participant à la conversation. Or, est-ce que ces réactions ont été pertinentes pour ces marques ou pour élever le débat? J’en doute fort. En fait, je crois que la majorité des interventions était largement superflue, voire négative. Voici pourquoi en quelques points :
Décalage perceptuel
Tout d’abord, il est important de comprendre qu’il existe un décalage entre la perception du phénomène par la population en général et celle des gestionnaires de communauté. Ces derniers sont beaucoup plus à l’affût des tendances Web que la moyenne. La plupart des individus ne travaillant pas dans la communication et les médias. Bien que le gestionnaire de communauté ait la responsabilité de faire ces distinctions, il existe, un décalage entre la perception que ces derniers et la population générale concernant l’importance d’un « phénomène » Web. En fait, ce qui semble être connu de tous, peut-être, pour eux, complètement inconnu de leur public cible.
L’évaluation et la mesure de ces phénomènes sont davantage basées sur une présomption personnelle provenant d’un biais référentiel. Ce biais devrait alors être réduit grâce à l’utilisation de certains outils de mesure qui pourraient recadrer l’importance des évènements.
Attention au caractère auto promotionnel
Une intervention peu pertinente s’apparente davantage à du spam qu’à un engagement dans la conversation. Les spammeurs sont passés maîtres dans l’art de « détourner » une conversation en utilisant des mots-clics populaires. Bien que, généralement, la mauvaise intention soit facilement décelable, la ligne peut parfois être mince entre une contribution enrichissant la conversation et une tentative de « détournement ».