L’utilisation du Web, des téléphones mobiles et des ordinateurs est maintenant encrée dans nos habitudes quotidiennes. Pour les différents services Web tels que Google et Facebook, la création de ces habitudes est fondamentale à la rétention des utilisateurs. Sans elles, ces géants ne seraient que des sites désertiques avec des visiteurs n’y retournant que très rarement.
Il n’est donc pas étonnant que les services Web tels que Facebook, Google, Instagram, Foursquare, etc. soient passés maîtres dans l’art de la création d’habitudes. Ils cherchent par tous les moyens d’attirer et de retenir les utilisateurs sur leurs plateformes. Pour se faire, ils mettent en place une multitude de tactiques afin de se hisser parmi les activités quotidiennes des internautes.
Le chercheur BJ Fogg de l’Université de Stanford s’intéresse particulièrement à la création de ces habitudes et à leur catégorisation.
Selon l’approche behavioriste du chercheur, il existe trois facteurs conditionnels à la création d’une habitude soit : La motivation, l’habileté et le déclencheur.
La motivation
La motivation est un facteur essentiel à toute action pouvant engendrer la création d’une habitude. Puisque sans celle-ci, l’individu ne montrera pas d’intérêt à adopter un nouveau comportement ou à accomplir une tâche pour la première.
Par contre, la motivation a ses limites. Si un utilisateur n’est pas habileté à accomplir une certaine tâche, une augmentation du niveau de motivation est inutile. Il faudra donc rendre la tâche plus facile.
L’habileté
Lorsqu’un individu est dans l’incapacité d’accomplir une tâche, il est, naturellement, impossible pour celle-ci de devenir une habitude.
Le déclencheur
Selon Fogg, il existe deux types de déclencheurs soit les déclencheurs chauds « hot triggers » ou les déclencheurs froids « cold triggers ». Le déclencheur chaud, encourage l’utilisateur à agir immédiatement par un appel à l’action, une offre ou un signal. Le déclencheur froid misera plutôt sur la mention et la description passive d’un produit. On peut, par exemple, d’écrire les avantages liés à l’adoption d’une habitude. On pense notamment au vieil adage : « une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours ». Dans un cadre publicitaire, ce message invite son public, de façon passive, à manger une pomme.
Sur le Web, un déclencheur peut prendre la forme d’un courriel, d’une offre promotionnelle, etc.
L’évaluation
L’étude de BJ Fogg se base essentiellement sur une approche béhavioriste classique. Ce dernier propose une grille d’analyse permettant de classer les habitudes dans 15 catégories différentes. Celle-ci se veut un outil facilitant la recherche et la collecte de données.
Pourquoi étudier les habitudes
L’étude des habitudes permet d’affiner sa propre stratégie de rétention utilisateur. En effet, la catégorisation des habitudes que l’on souhaite voir adoptée par les utilisateurs permet de mieux façonner les différents points de contact avec ceux-ci. Aussi, elle permet de tracer un portrait plus global des tactiques mises en place. De plus, elle facilite l’étude de la concurrence ou d’autres sites ayant du succès.